Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/37

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tandemepiscopi Tomacensisofficiumundecim gertxlannis, vitœruceultimis, tenuilqueinde cognomen quo ab aliit Stéphanie discernitur. Suit ipte declarabit epittolit qud rixd ht cum tuœ diceceteot incolit altercatus. Tantam composuit litem Philipput Rex, ut civet prœtuli sacramentum dicerent, dislriclè imperando. Eodem anno, tcilicet 4 93, apud Ambianum regid solemniliiscorond redimita fuit Ingeburgis, adstante Stephano, qui ejus non multù pàsl infortunia graviter conquestus est. Mec leviores eum anxerunt curat, cùm Hannoniensem Comitem , ob vastatas Cameraco ac Tornaco circumjectas regionet, à sacris removeri, necnon terras quascumque poshderet incoleretve omnes, interdictione vinciri jussit purpuratus sedit apostolicce legatus nomine Melior, legentur Tomacensit epistolat, tam latè grassantia et periculosa alece plena decreta exsequi renuentis. Obiit anno 1*203, die septembris nondvel duodecimd ; vir ad multa civilia sacraque negotia diu adhibitus, apud principes gratiosus ; Remensi prœserlim a-reptissimus antistiti, Regis avunculo, summâ publicitus auctoritate pollenti ; doctissimis id m theologis annumeratus, scripL ribusque petilissimis, quamvis inficela sapiiis sint isthac epistolia sine quorum acervo, auctoris hodie famd prorsùs careret. Qua reliqua scriptitavit, ad hist riamnih il propè facientia, omninoque, paucis exceptis particulis, inedita, hymni fuerunt, epitaphio synodalia statuta, bis quindecim conciones una que insuper, et perlongus in Gratiani decretum commentarius. XII. Tomacensit epistola peractas poslrem is duobus secui i duodecimi decenniis res varias perstringunt :unamveràpertractant, nimirum desponsata Ingeburgis repudium, vi ginti et octo instrumenta qua titulo epi alarum à d ico Guillelmo Sancti-Thomadc araclrto apud Danos abbate conscriptarum proferentur. Ilis anteibit Danorum principum genealogia, ed mente instituta ut Ingeburgim inter et Philippum Regem nullam cognationis necessitudinem intercessisse constet. A prisco Dano stemma decurrit, nec tamen incipi t eundo vires tantisper firmas adquirere ante Haraldum medid centuria decimd regnantem. Potuit illud Guillelmus abbas descripsisse, ipsius certè epistoliis propè coæt’um. Duo exstabant exarata manu exempla, hoc Lauduni, illud Hafnia. Prioris apographum , ab AndreaChesniocommumcatum, vulgavit anno 1646 Emstius ; iteritmque circa 1 730 2. P. Ludevicus typis mandavit. Hafniense verà, quod nunc deperditum dicitur, obtulit, antequam interiret, textum emendatiorem, in collectione Langebekiana ed itum, et à nobis hodie repreesentatum, cum paucilla lectionis varietate aut accessione ex Laudunensi exemplo petita.

Qua hanc genealogicam epitomen subsequuntur octo et viginti epistolia vel instrumenta, non unius omnia sunt Guillelmi Paracletensis. Xovem tantiim dabimus ab ipso prouva pas moins de soucis et d’embarras ionqu’après les ravages exercés autour de Cambrai et de Tournai par le Comte de Flandre et de Hainaut, le cardinal Mélior, légat du saint-siége, enjoignit d’excommunier ce prince, et même de jeter l’interdit sur ses domaines, sur1 toutes les terres qu’il possédoit ou qu’il habiteroit. Ces dernières dispositions paroisaoient à Etienne démesurées et périlleuses : on lira les épitres qu’il a écrites pour être dispensé de les exécuter. 11 mourut le 9 ou le 12 septembre 1208. Employé dans beaucoup d’affuires politiques ou religieuses, il avoit obtenu du crédit à la cour, et surtout les bonnes grâces de l’archevêque de Reims, onde du Roi, et I un des plus puissans personnages du royaume. Etienne passoitd’ailleurs pour un savant théologien et même pour un habile écrivain, quoiqu’assurément il ne règne pas un goût très-pur dans ses épitres, dont la collection est aujourd’hui son seul titre littéraire. Ses uutres productions, fort peu historiques, et toutes inédites, à l’exception de quelques fragmens, étoient deshymnes, desépitaphes, des statuts synodaux, trente-un sermons, et un long commentaire sur le décret de Gralien.

XII. La correspondance de IVvèque de Tournai louche, comme on vient de le voir, à divers événemens des vingt dernières années du xn.’siècle : au contraire, il ne s’agit que d’une seule affaire, que du mariage et de la répudiation de la Reine lngeburge, dans vingt-huit pièces qui portent le titre de Lettres de S. Guillaume, abbé de Saint-Tliomas du Paraclet en Danemarck et qui seront précédées d’une généalogie des princes danois, destinée à prouver qu’il n’exisloit entre cette princesse et Philippe-Auguste aucun lien de parenté. Ce tableau, qui remonte à Danns, ne prend un peu de consistance qu’à partir de Harald, vers le milieu du x.*siècle. L’abbé Guillaume pourroit bien en être l’auteur : on est sur au moins que la rédaction en est à peu prés aussi ancienne que celle de ses lettres. 11 existoil deux ipanuscrits de cette généalogio, l’un à Ijioii, l’autre à Copenhague. Une copie du premier a été communiquée par André DuChesneà Henri Ernst.qui en a donné en 1646 une édition, transcrite après 1730 par J. Pierre Ludwig. L’autre manuscrit, aujourd’hui perdu, olfroil un texte plus correct, qui a paru dans le Recueil de l,angel>ek, et que nous réimprimons avec quelques variantes ou additions fournies par le manuscrit de Laon. A l’égard des vingt-huit lettres ou pièces que nous y joignons, il s en faut qu’elles soient toutes de l’abbé de Sainl-Thomas du I*araclet. Celles qui lui appartiennent sont seulement au nombre de r neuf,