Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/38

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

PfoÆFATIO.

XXXI lj

neuf, adressées, trois au roi Canut VI, deux à sa soeur Ingeburge, les autres à Philippe-Augusle, à Bernard de Vincennes, aux abbés a Esrom et de Sain te-Geneviève, fe surplus consiste en épttres du Roi de Danemarck, de son chancelier André ; d’Absalom, archevêque de Lunden ; du doyen et du chapitre d’Amiens ; de Gervais, abbé de Prémontré ; d’Ingeburge elle-même ; et en chartes ou actesquila concernent. Le dernier article est une épilaphe de eette princesse, morte 1236. Il existe une vie de S. Guillaume du Paraclet, remplie à la vérité de miracles, mais aussi d’erreurs assez graves éh chronolog e et en histoire, quoiqu’elle soit écrite, .à ce qu’il semble, par un de ses contemporains. Cet auteur anonyme le fait naître en 1105 ou 1106 : Guillaume n a vu le jour qu’en I 130, ou au plus tôt en 1125. l-e lieu de sa naissanee jiaroit être un village du nom de Saint-Germain, près de Crespv en Valois. A l’âge de quinze ou seize ans, il étoit déjà chanoine de, Sainte-Geneviève et pourvu de bénéfices. En 1164, il s’attira par des actes d’insubordination, ou du moins réputés |xnir tels, le courroux de son abbé, nommé Guérin, qui l’en punit avec uneexccssivesevcrilé. Ce|>cndanlGuillKumC, dès l’année suivante, fut envoyé en Danemarck pour réformer vine communauté religieuse. Certaines relations commemyoient à s’établir entre la France et le nord de l’Euro|>e ; et c’étoit surtout la célébrité des écoles de Paris qui o|)éroit ce rapprochement. Au milieu des etudians étrangers, attirés de toutes |>arts dans cette ville, ou «listinguoit d’autant mieux le* Danois, qu’ils y avoieut acquis avant la fin du vu.’ siecle un établissement nommé collège de Daee. Il est a propos do remarquer aussi que les monarques danois cberelioient alors à contracter des alliances avec diverses maisons royales ou puissantes, soit en Allemagne, soit ailours ; qu’il leur eonyenoit de tenir par les mêmes liens à la f’ranoo ; et que, de son côté, Philipjie-Auguste se montrait dispose à regarder eette union comme avantageuse a sa propre famille cl à son peuple. Os i apports entre les deux jwys ont été exposés par I-a Porte du Thcil dans un mémoire académique très- étendu, maison les détail-., cl jvarliculicrement les dates, ne sont («s toujours d une exactitude rigoureuse. Guillaume, qui continuoit dc gouverner l’abbaye de Saint-Tliomas du Paraelet, quand se projetoit le mariage d’Ingeburge avec Philippe, depuis quatre ans vevif d’isahçtle, prit un vifiulérèl et une pari très-active à eette négociation. Il rejwssa en France, y fut témoin en 1193 du couronnement solennel, bientôt après de la,disgrâce d’ingeburge, et se bâta de partir pour Rome, où il plaida la cause et soutint les droits de la nouvelle Reine. Il revendit, rvorteurde lettres pontificales, lorsque des agens du Duc dc Bourgogne l’arrêtèrent à Dijon, lui et Vous ceux qui Paccotrqia-Tome XIX.

conscripta, videlicet ad Canutum VI, tria ; ad sororem ejusdem regis Ingeburgim, duo ad Philippum-Augustum, ad Bemardum Vincennensem, ad abbates Esromcnsem et San-Genovefamtm,quatuor. Xumerum explebunl inissas ab aliis epistolce, nempa à Donorum Rege, ab illius cancellario Andréa, à Lundensi archiepiscopo Absalone, ab ecclesia Ambianensis decano ei canonicis, d Gervasio abbate Profitons tratemi . ab ipsademùm Ingeburgi ; necnoncharta et diplomata ad eam spectantia. Ordinem claudet hujus Reginae, anno 1236 demortua, epitaphium.

Exstat devita divi Gui Ilei mi liber, miraculis equidem refertus, sed mendis quaque chronologicis historicisque scatens, iicct d coaetaneo juodamconcinnatus videatur. Quem anonymus auctor anno duodecimi seculi quinto srxtovc in vitam ingressum refert, trigesimo tantum Guillelmus, aut ad summum quinto et vigesimo, natus est ; in viculo, ut vero simile habetur, Sancti-Germani uuncu jtafo, propter Criptiniacum Va dense, Decem et quinque sexve annos natus, jam nomen San-Genovefana militia dederat, et sacris emolumentis nonnullis fruebatur.Cum autem im/>eria qiiædam, sive justa, sive iniqua, detrectavisset, in eum, tanquam contumacia reum, iracundiae immodici Guarinus abbas saviit. Annus tunc agebatur 1 16A : proximi tamen sequenti Guillelmus Daniam missus est, qui pristinam in coenobio quodam disciplinam instauraret. Quipqse rirperat esse aliquis boreali Hufojer cum Gallia usus : no dum )lercc/ebris Paristeusium scholarum fama pracipui ropneetrlmt. In lania enim Studiosorum hospitum multitudine, huc umlequaque affluentium, eo maximi conspicui videbantur Dani, quod proprium sibi intra Lutetiam roltegium, Dacia nomine ajipellatum, instruxerant. Hic etiam advertenda nobis surit politica Regum Dariorum consilia, cum regnatrice quaque autpra/xile ti in Germania alibique domo connubia tunc trmporisprocantium, opj>ortunumque ducentium fore si Franriamsecum ipsamvinculiseisdern colligarent, habituri sani proclivem Philip pum- Augustum ineunda affinitati qua propr ili domui popu loque suofùret compendiosa. De hisceregionisutriusqUc rationibus fuse ae eruditi disseruit vir arademicus Fa Porte duTheil, qui tamen levioris momenti errores non ubique ravit, prasertim ehronologicos. Méditante igitur Philippo, Isabella uxori per quadriennium suficrstite, alteras cum Ingeburgi nuptias,GmUrfmus, qui Ihuiicum divi Thomœà Paracleto catiohtum regere non destiterat,summo studio strenudque operd id negotium tractavit. Regressus anno 119.1 m Galliam, cùm /ngrburgis solemni primùm inaugurationi,mox tugnridoriqiuchntrslis mtrr fuisset,iter festinavi tlsd Romam,ubi nova Regina ca usa m egit jura que acriterficrsrrutus est.Dum redibatfxmti/iciarum literarum lator, illum Divione cumomni comitatu Jubente Srript. reruoq

C»ali icar. I. XV

415-479.

V

Strijil. rerum

(l.ilinar. t. V,

HÏA.

Mémoire* d*

l.i claMc lil-.

(erat. **l beaux-

•ut*. t. V. 2Ü-

i7i.

«