Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/41

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xxxvi PRÆFATIO.

à 1161 ad 1226 anni decurrunt, generatim videntur pontificiarum tcriptionum, qudm omnes ferh cœteri, feraci or et, teu quàd hoc octale Romana-pote*ta* grandioribus incrementis operibusque amplificata floruerit, teu quàd fuerint,quœ tune temporis decreta congerebat, accuratius asservata. A nullocertè alio priori aul posteriori septlo, tantam pro rata parte supellectilem hujusmodi epistolicam accepimus.

Salis erit cuique compertum locutos esse nos de scriptis missisque ad certos homines epistolis, seu, ut aiunt, brevibus ; nequaquam de proprii dictis decretalibus aut bullis, quœ ab hoc nostro volumine sicul apf-œcedenlibus exulant, ob majorem suam, pro sotito,amplitinlinem, formularumque solemniorem apparatum, edictis publici sancitis annumeranda. Hic agitur de mutuis per lileras colloquiis ; unde fiet ut permulta t>ar iorum epistolœiis intermisceantur quas septem conscripsere pnenominali pontifices. Vtriusque ordinis monumentis accedent, sicubi opus erit, historica chronologicœque notie, pnrsertim vero indicia codicum manu typisve descriptorum, i quibus singula depromentur.

QvSJjonyobordicasoc irtatis principatum tenuerat Alexander Tertius, non ante diem augusti/tent’ ultimum, aniio 1181, vita finem implevit. Colunt illius memoriam Itali tanquam libertatis publica assertoris, civi/a tumque, ne alieni juris fierent, vindicis, ut credere labet, acerrimi. Yeriim amplificanda sacerdotum }iotestati longe studiosius incu- , buerat ; praserlimque statuerat ut à solo , purpuratorum prasulum collegio summus deinceps jiontifex eligeretur i Hac primum lege constitutus est Alexandri successor ii in epi- I baldtis sive Lucius Tertius, Romanis id- 9ag 3i.V cm u invisus, qui eum uibe discedere elleronam abire coegerunt. Sedem hic apostolicam non ultra annum 1185 tenuit. Ex ejus cominerrioepist.olico decem jam instrumenta in nostra collectioneprodiére, quorum titulos recensere satis erit,- sciticel quatuor tûntùm ipsius nomine inscripta,calera sex Philippi-Augusti, Satadini, Stephani Tomacensis, Cuillelmi Remensis archiepiscopi, ad Lucium. Sed alias 1res omninà exscribemus quas ipse misit epistolas ; eidem Guillelmo primam, adversosClaromonlanum Comitem - ab episcopo Bellovacensi à sacris seclusum ; decano Cenomanensi alteram de perenni ecclesias inter Dolensem et Turonensem dissidio ; tertiam qua Francorum Regem d. I, 6tt. ad bellum in Oriente pro vera fide resumendum dehortatur. Tria isthac instrumenta H ’ in lucem primi emiserunt Edmundus Mar- •d Guill. •ène, 1‘elros Morico, Joannes l*icard. Urtxi- XI1. Breviori adhuc pontificatu Vrba- •liW- nus Tertius, anleà IIubertus Criveltus, usus est, qui decimo-quarto kalendas novembris 1187 cathedrd et vitii excessit. Lnam tanservés. Aucun des siècles antérieurs et postérieur» ne nous en offre proportionnellement un aussi grand nombre. *

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On sait assez que nous n’entendoqs parler ici que des écrits qualifiés épitres, et que nous n’avons à rassembler dans ce volume, comme dans les préoédens, que les brefs ou simples lettres particulièremeul adressées à certaines personnes, et non les décrétâtes proprement dites ou les bulles, qui ont ordinairement plus d’étendue, .et auxquelles des formes plus solennelles impriment le caractère d’édits publics, d’ordonqânces générales. Il ne s’agit, ainsi que nous l’avons annoncé, que de correspondances épistolaires ; et c’est par cette raison que des lettres écrites par divers personnages se trouveront souvent entremêlées à celles des sept pontifes romains qui viennenlla’êlre nommés. Nous joindrons d’ailleurs auAtfnes et aux autres les éclaircissemens historiques et chixn nologiques dont elles pourront avoir besoin,, et surtout l’indication des livres manuscrits ou imprimés d’où elles seront extraites. Alexandre III, chef de la ligue lombarde, ne termina sa carrière que le 30 août 118t. Sa mémoire est restée clière aux Italiens, qui se plaisent à révérer en lui le défenseur de leur indépendance et des constitutions républicaines de leurs cités. .Mais il avoit montré plus de zèle encore pour l’agrandissement de la puissance ecclésiastique : le collège des cardinaux lui est redevable du droit exclusif d’élire les pajtes. Son successeur Lbaldc ou I.ueius 111, élu le premier de cette manière, déplut par cela même aux Romains, qui le forcèrent de se retirera Vérone. Il n’occupa le saint siège que jusqu’en 1185. Dix des pièces de sa correspondance ont été déjà insérées dans notre recueil, et nous r.’aurons à en reproduire que les litres. Il n’y a d’ailleurs que quatre de ces lettres qui soient de ce pape ; les six autres lui sont adressées par l*hilippe-Auguste, parSaladin, par Etienne de Tournai, par Guillaume, archevêque de Reims. Mais nous aurons à transcrire en entier trois épitres qu’il écrivit, l’une à ce même Guillaume, à l’appui de l’excommunication prononcée contre le Comte de Clermonl par l’évéque de bcauvais ; la seconde, au doyen du Mans sur la contestation qui se perpétuoit entre les églises de Dol et de Tours ; la troisième, au Roi de France, pour l’exhorter à entreprendre une croisade. Ellesont élé déjà publiées par dom Martène, dom Morice et Jean Picard.

XIV. Le pontificat d’Lrbain 111, auparavant Hubert Crivelli, fut plus court encore ; il ne dura que jusqu’au 19 octobre 1187. Nous ne réimprimons ici qu’une seule des lettres de ce pape :