lviij EPITOME REKUM GESTARUM
dextram pluribus ab annis jam circumscripta, 1211. noti nisi ver gente millesimo ducentesimo undecimo pd larvam perfecta sunt■ Horti includebantur, in quibus meettù nox a non multàpùst cedes sutreœêre. Emebantur civitatis exornando ; et amplificanda nomine privata multa dominia. Vici tum plusquam trecenti numerabantur intra hunc Paruitmm circuitum, limites habentem ad septentrionem Fora tecta, ad solis ortum insulam qua nunc divi Ludovici dicitur, ad meridiem San-Genovcfanum coenobium, ad occasum turres duas circa ulramque hodierni Artium pontis oram positas. ,
paulo ante Innocentius Joannem-sine-Terra sacris amandaverat, recenlesque pariter cum Othone Quarto susce/ierat inimiciliili. has. Imperialis corona Friderico Secundo, Antjlica }rrimo occupanti tradebatur ; Phili /ipusi/ue Aui/ustus, qui filium Ludovicum Angi i» Iteyrm constituere parabat, Ingehnrgtm demum in gratiam ita recipiebat, ut nulla reteris cum pontifice simultatis causa videretur superessc. Verum ingressus Anghatn Pandutfus, legatus sacer, omnia tuta 1213. Joanni asseruit , si suam ab ecclesia Romana coronam acceptant confiteretur, fidtmque pontifici sacramento obstringeret. Qui., fuerat Mahumelanam religionem amjde. nirus , clientelamque Marocano Regi professurus , ut opitulationem ab eo impetraret, nulla Joanni mora esse potuit, quin se longi" jwtentiori patrono fateretur obligatam ; quod quidem ubi actum est, legatus apud Francos regressus, Regi demundavit jam non esse invadenda Anglia locum , ut/tote cujus Romana ecclesia potiretur. Juravit aras Philippus se nihilominus incoeptam rem persecuturum cui jam vicies centena nummorum millia impenderat. Oportuit tamen cxscensum in Angtiam procrastinari, conversis adversiis Flandrensem Comitem armis, qui, Anglis foedere junctus, Auihnnaropolisatque Area rejtetitor adventabat. Prona primum omnia Francorum Regi visa sunt : olli Cassclla, Iprarum, Brugarum, Candavi, recludebantur foret ; cùm irrumpentes tn ejus classem, Sarisbcriensis, Bohmirusis et Flandrensis Comites, nares liti drpresst’re c0tum, captisque totidem, exteras incendio in Damo portu delevêre. Vltricibus Philippus ipse flammis hoc oppidum rebcllantesque Insulas involvit, Cassellx moenia demolitur, et, collocato Duaci preesidio, revertitur in urbem regni principem Lutetiam. Coaluit cdntra eum anno 1214 omnium ferme regum ct magnatum societas : quos eral omnes debellaturus. Pralium quo princeps Ludovicus ad Rupem Monachi Joannem profligavit, lon- , gi’ 'insigniori prolusit Bovinensi Philippi ipsius victori», qud tantopere Regis gloria potestasque succreverunt. Bovin» pugnatum est sexta kalendas augusti ; qud die alia nulla in toto regni curriculo celebratior afful*(t : ad jierpetuam hujus memoriam, Victori» rxnotiium conditum est.
années au nord de la Seine, ne sacheva an raidi qu’en 1211 : on y renferma des jardins où s’élevèrent bientôt des maisons ;le fisc payoit les propriétés qu’il jàlloit acquérir au nom de la cité pour l’cmbeilir et (’agrandir. Paris compf oit alors un peu plus de trois cents rues, dans une enceinte bornée au nord par Iles halles, i l’est par file dite aujourd’hui de Saint-Louis, au miefi parSainte-Geneviève, à l’ouest par deux tours placées à peu près aux deux extrémités du pont actuel des Arts. Innocent III venoit d’excommunier Jenn-sans-Terreetde se brouiller avec Othon IV. On déféroit la couronne impériale à Frédéric II, et le trône d’Angleterre étoit offert au premier occupant. Philippe-Augusle, qui se disposuit à y établir son fils, achevoit de se réconcilier avec Ingeburge.afin de ne laisser subsistoraucunecause de mésintelligence entre lui et la cour de Rome. Mais le légat Pandolplie passa en Angleterre, et détermina Jean à reconnoitrequ’ilienoit son royaume du saint-siége et à prêter serment de fidélité au souverain pontife. Jean, qui avoil songé à embrasser le mahométisme et à rendre hommage au Roi de Maroc pour obtenir de lui des secours, n’hésita point à se déclarer le vassal d’un bien plus puissant protecteur ; et dès-lors le légat, repassant en France, signifia au Roi Philippe qu’il ne falloit plus pensera occuper l’Angleterre, puisqu’elle appartenoit à l’Eglise romaine. Phihpjie protesta qu’il n’en poursuivroil pas moins une entreprise pour laquelle il avoil tlé|)ensé deux millions : il se vit pourtant forcé de l’ajourner et de porter d’abord ses armes contre le Comte de Flandre, qui, s’étant allié à l’Angleterre, prétendoil rentrer en possession des villes d’Aire et de Saint-Omer. Tout sembloit plier «levant le Roi de France : Cassel, Ipres, Bruges, Gand, lui ouvraient leurs portes ; mais les Comtes de Salisbury, de Boulogne et de Flandre, surprirent sa flotte, coulèrent à fond cent vaisseaux, en saisirent trois cents autres, et faillirent bri’iler le reste dans le port de Dam. Philippe se vengea en incendiant lui-même cette place, ainsi que Lille, qui s’étoit révoltée : il démantela Cassel, et, après avoir mis une forte garnison à Douai, il revint dans sa capitale, l ue ligue presque générale se forma contre lui’en 1214. lien triompha, et la victoire que son fils remporta sur Jean-sans-Terre à la Roche-au-Moine, concourut, avec la lialaillc plus célèbre qu’il gagna lui même à Bouvinrs, à étendre sa gloire et à raffermir sa puissance. Cette journée de Bouvines, 27 juillet 1214, est la plus brillante de son règne. L abbaye de la Victoire fut fondée en mémoire de ce triomphe.
