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Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/65

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EPITOME RERUM GESTARUM

non parvm imminuebantur in Europa/ Philippi fama et auctoritas. Frustra enim rem invitus abnuebat quam ab ipso susceptam, institutam diùçue incassum agitatam fuisse apud omnes constabat.

Novissimo hujusce principat&s annos, insignium facinorum mmtut feraces, prcrsertim adimplet, nostri* in annalibus, bellum Albigente, cui operam quam poterat minimam prasstabat Philippus Augustus, licbt inducto soleytniter, intra armum 1216, tn possessionem ducatûs Narbonensis, comilatus Tosani, vice-comitatuum Carcassonensis et Biterrensis, Simone de Monteforti. Neque se libentius Rea quinta cruce-signatorism expeditioni immiscuit, quamatmo Hierosolyma, llungaria ac Cypri Reges suscipiebant. Hoc anno, Parium curia memorandum decretum fecit, quo Theobaldo, Campanorum Comiti, bona gentilitia firmo possidenda jure asserebantur. Elapso inde biennio, Ludovicus 1219. Occitaniamrevisens,armis itcriim Albigenses miseros insectatus est, Marmandam ad deditionem perpulit, inani verd Tolosam cinxit obsidione. Pater filium consultissimi revocavit ; quodque non minoris laudis est, etm- 1222. ditiones repudiavit ab Amalrico de Montefbrh /irnjKisitas, cujus non ine Biterrensis Nemauttnsisque prasules bona qualibet apud Gscrilanos cruce-signatorum armis parta , fffjtis dominiis annumeranda offerebant, llac de re Honorius, pridie idus maias 1222, epistolam ad Philippum scripsit, qud eum hortabatur eitm ad oblatas res accipiendas, tiim ad exstir/iarulam, misso ad meridiem fortissimo exercitu, pravitatem, ut aiebant, hareticam. Rex, qui harum expeditionum studio nunquam arserat, cujusque nunc tepescebat morbo politis quàm celate acerrimus quondam animus, speciosam causam adduxit, videlicet parandum sibi adversiis Anglos grave bellum, noluilque sive cum Amalrico, sive cum fxmtificiis legalis, in collocutionem venire. Çhiartand febri laborans, vires ad in ente reliipias, testamentum dictavit « triumviris exeeutioni mandandum, Guarino Sih aneetensi episcopo , Ainiaro Templi thesaurario, Bartholomao de lloya qui Regi à ciibilo erat. Addicebantur damnis, si qua illata fuissent, resarciendis, librarum Parisiensium quinque ac viginli millia ; juvandeeauxiliis Terra Sancite sexquicentcna millia cum selibris quingentis ; Ingrburgi conjugi millia decem ,-Philippo filio totidem, inopibus vicies srmrlqur millena ; alia pecunia Hierosolymitano Regi, Teniplariis ultra mare degentibus, publico apud Tolosam pauperum hospitio. Legabantur San-Dionysiaco canubio regia gemmee quarum pretium crstimat Guillelmus de Nangiaco librarum millia duodecim, alendis viginti monachis 1223 sufficientia. Medunta pridie idus julias, vitd excessit Philippus anno alatis quinquagesimo octavo, principatus quadragefimo tertio. Inter solemnes ejus exsequias Les dernières années de son règne ont été peu fertiles en événeroens : elles- sont principalement remplies, dans l’histoire de France, par u guerre des Albigeois, dont il ae méloit le moi as qu’il voit, quoiqu’il eût, en 1216, investi solennelnt Simon de Montiort du duché deNarhonne et du comté de Toulouse, des vicomtés de Csr cassonne et de Béziers. Il prit fort peu dé part à la cinquième croisade entreprise, en 1217, par les Rois de Jérusalem, de Hongrie et de Chypre. En cette année, la cour des pairs rendit un arrêt mémorable, quiconfirmoit Thibaukt IV, Comte de Champagne, dans la possession des biens de sa maison. Deux ans après, le prince Louis reparut en Languedoc, arme contre les malheureux Albigeois, fit capituler Marmaode, et assiégea en vain Toulouse. Philippe eut la sagesse de le rappeler. On peut aussi savoir gré à ce monarque ue n’avoir point accepté, en 1222, les propositions d’Amaury de Montfort, qui, par l’onpne des évéques de Nîmes et de Béziers, lui odroit tous les domaines conquis par les croisés en Languedoc. Dans une lettre du 1 h mars, Honorius III exhortoit Philippe à recevoir ces offres, et à extirper l’hérésie, en dirigeant sur le midi une armée formidable. Le Roi, qui n’avoit jamais montré de zèle pour ces expéditions, et dont l’activité était refroidie bien moins par l’âge que par la maladie, prétexta le besoin de se tenir prêta soutenir une guerre contre les Anglais, et ne voulut entrer en négociation ni avec Montfort ni avec le Pape. Atteint d’une fièvre quarte, qui épuisoit le reste de ses forces, il fit son testament, et en confia l’exécution à Guérin, évêque de Senlis, à Aymar, trésorier du Temple, et au chambellan Barthélemi de Roye. 11 destinoit vingt cinq mille livres de Paris à réparerles torlsqu’il avoit pu causer, eteeut cinquante mille litf-es avec cinq cents inarcs d’argent, à secourir la Terre-Sainte. Il donnoit dix mille livres à son épouse ingeburge, autant à Philippe, l’un de ses fils ; vingt-un mille livres aux pauvres ; et ildistribuoitd’autres sommes entre le Roi de Jérusalem, les Templiers d’oulre-mer et l’hôpital de Toulouse. I ! léguoit à l’abbave d^ Saint-Denis des pierreries dont Guillaume de Nangis estime la valeur à douze mille livres, somme suffisante pour l’entretien de vingt religieux. Philippe mourut à ManU», le 24 juillet 1223 , âgé de cinquante-huit ans ; il en avoit régné quarante-trois. A ses funérailles, dans l’église (le Saint Denis, une dispute s’éleva entre l’archevêque de Reims et le cardinal Conrad, légat du Pape : l’un et l’autre prétendoient à l’honneur ae présider à la célébration des obsèques. On régla qu’ils diroient tous deux, à deux ditférens autels, une messe sur le même ton, et que les assislans leur répondrôienl comme à un seul ofTiciant ; ce qui fut exécuté. Les enfans que laissoit Philippe étoienl Louis, son successeur, né d’Isabelle ; Philippe Hurepel, et une princesse Marie, nés d’Agnès de Méranie, et i