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Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 19.djvu/87

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EPITOME RÊRUM GESTARUM

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liist. de l.an^.

liv. xxiv, c. i,

p. 3*6..

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34«, cl l‘r.

160, n. »81 .

p. 299-323. —

Jlbbc, Ioni 1.

191. — Mau.

Pari». |«g. 277.

Script. rrr. (iall.

iXV

ipt. rcr.

III, 310

Script. rcr.

Gallirar. XIX ,

216.

subitù pontificia in Maimundum Septimum fulmina rursàs eruperunt, «â videlicet specie quàd Argenleriam civitatem recepisset, patri à cruce’signatis ereptam et Vi vari enti episcopo adsériptam. Ecce Franciam ingredimur. cardinalis de Sancto-Angelo, Amanus nbmine, cui summa diruendi, eradicandi, dontereridi, mdificandi, commissa est potestas. Praesl hic concilio apud Bituriges, quinto idus novembris 1225, celebrato, ubi, consedente Ludovico, se Amalricus Raimundusqtie sistunt coram sesc metropoli lis, tredecim et centum episcopis, triginta et centum abbatibus. Amalricus duodecim Francice Parilius litem permitti rogabat,- neque inficiabatur Rai mundus, modd ipse, pristinum in locum à Rege restitutus, Parium collegio detiud annumeraretur. Suam simul catholicam fidem Tolosanus sancti adjurabat , et quoscumque suos hceretica labesinficeret, ecclesiasticorum judicum inclemcntiip condonabat, llirtc Vaissetius, qui RaimunJi causam strenui amplectitur, negat illum fuisse unquam Albigensium errorum tolerantem, eosque atrocis calutnni. c reos dicit, qui talis indulgenlice crimine Comitem insimulabant. Re ipid permultis prifsulibus hceretica Raimundi pravitas non liquebat ; legatus veri) tiscepianhbus linguas occlusit, synodumque in Ircdccim divisit conventicula, sacras censuras iis minatus, quicumque arcanas hoc modo habitas deliberationes proderent, uni sibi à solis archiepiscopis, singulorum conventiculorum preesidibus, deferendas. Collatis omnibus qua sigillatim exierant opinionibus, edixit cardinalis hanc stetisse summam universo concilio sententiam, non passe sacra interdictionis nexibus Tolosanum Comitem solvi, fidei catholica in Occilania inimicos Regi Francorum dari exscindendos,cui ad impendii hoc in bello sustinendi compensationem l>ars ecclesiasticorum reddituum decima,per quinquennium, si foret opus, rependeretur. FirmavArç decretum istud conventus anno 1220, quinto kalendas februarii et decimo tertio kalendas aprilis, Lu telice habiti. Fore prtesagiverat Philippus-Augustus ut filius bellum apud Occitanos, impellente clerrrorumardine,susciperet, ibi valetudinem, v jiam denique amitteret, regnpm in pueri mutierisque manus delaberetur. Nobis hoc refertur à Guillelmo de Podio Laurentii vaticinium, quod tamen non obstitit quominus imbecillem Blanchce maritum religionis vindicanda studio pro su les incenderent. Scilicet Albigenses subjicere, exauctorandorum apud eos dynastarum spolia prædari, is fuit Ludovico tiim principi, tùm maximè regnanti, gratissimus et nocentissimus error. Cum eo regni optimates et prtesules plerique aut crucem suscepére, aut Regi opem spopondére domino ligio debitam. Iteravit Amalricus de Monte forti authenticam juris sui cessionem, accrpUi vicissim eminentissima dignitatis exs /ieclatione, quam imperatorii stabuli Copouvoin de détruire, d’arracher, dé planter, d’édifier, Ce légat préside à Bourges, le 9 novembre .1225, un concile où Louis assiste, où Raimond et Amaorjr oomparoissent devant six archevêques, cent treize évêques, oent trente abbés. Amattrjr offrit de »Ya rapporter an jugement des douze Pairs de France, et Raimond y consentit, à condition que le Roi recevrait son hommage et le rétablirait par-lé au nombre des Pairs. Il fàisoit d’ailleurs les plus expresses protestations d’orthodoxie et abaodonnoit les mec réans à toutes les rigueurs imaginables, Dom Vaissète, qui prend vivement son parti, dit que ceux qui l’aeousoient de tolérance, se rendoienl coupables d’uneicalomnie atroce. Plusieurs prélats ne le trou voient, point assez convaincu d’hérésie ; mais Romain ferma les discussions, et partagea les membres du concile en bureaux,avec menace d’excommunication contre quiconque révélerait le secret de ces délibérations partielles , dont les résultats devoient lui él te apportés par les seuls archevêques, présidens de.ces bureaux. Le légat déclara,comme conclusion générale de ces avis séparés, que le concile refusoit d’absoudre Raimond, chargeoit le Roi des Français d’exterminer en Languedoc les ennemis de la foi, et lui cédoit, pour I indemniser des frais de et .le guerre, les décimes des revenus ecclésiastiques, pendant cinq ans s’il le falloit. Ce décret fut confirmé par des conciles ou parlemens tenus à Paris le 28 janvier et le 20 mars 122(3. Pbilippe-Auguste avoil prévu que son fils se laisserait entraîner par le clergé à une expédition en I>anguedoc, qu’il y ruinerait sa santé, qu’il y perdrait la vie, que le royaume tomberai» aux mains d’un enfant et d’une femme. Cette prédiction, qui est rapportée par Guillaume de Puy-Laurent, n’arréla point le zèle de l’époux de Blanche. Réduire les Albigeois et s’enrichir des dépouilles de leurs seigneurs est l’idée qui l’a le plus égaré durant sa vie entière et surtout durant son règne. I^s grands de son royaume et la plupart des prélats se croisèrent avec lui, ou s’engagèrent k l’aider comme leur seigneur-lige. Amaury de Moutforl renouvela son acte de cession , et reçut en échange l’expectative de la cliarge de connétable, alors possédée par Matthieu de Montmorency. Iaiuîs partit de Bourges, rendez-vous commun des croisés, à la tète de soixante mille hommes d’armes, sans compter la foule des gens