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PRÆFATIO.

ment, ni les reponses qu’on y a faites : cela me meneroit trop loin. Dom Liron Benedictin dans le premier Tome de ses singularités Historiques suit le P.  Daniel pié à pié, et tâche de détruire toutes ses preuves : on les trouve aussi refutées dans la Dissertation de M. Biet, qui fait remonter à l’an trois cens cinquante-un de Jésus-Christ l’époque véritable de l’établissement solide des Francs dans les Gaules. Pour moi il me suffit de marquer en abregé ce que disent les Anciens, qui ait rapport à cette question, pour faire voir que l’opinion du P. Daniel est insoutenable. En 277. Les Francs, qui ravageoient les villes des deux Germanies, provinces des Gaules, furent défaits par l’Empereur Probus. Zosime rapporte que les Francs vinrent trouver l’Empereur, et qu’il leur accorda une demeure dans les Gaules. En 291. Maximien Hercule, comme nous l’apprend l’Orateur Eumene, transporta des Letes et des Francs dans les terres incultes des Nerviens et des Trevirois. En 293. Constance Chlore tua et chassa plusieurs milliers de Francs, qui s’étoient emparé de la Batavie et d’autres terres en deçà du Rhein : il leur distribua dans les Gaules des terres désertes pour les cultiver. Dans la même année, ou en 296, comme le veulent quelques-uns, le même Constance tira un grand nombre de Francs de leur pays originaire, et les plaça sur les terres des Cités d’Amiens, de Beauvais, de Troyes et de Langres. En 358. Ammien Marcellin rapporte que Julien partit pour aller attaquer les Francs appellés Saliens, qui s’étoient habitués dans la Toxandrie : que Julien étant arrivé à Tongres, il y trouva les Ambassadeurs des Saliens, qui lui offrirent