Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 20.djvu/37

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ix mi ` MEFACE.


fi^8o il y a du moins toute apparence qu’iLjae vivait plus en 1282, époque de l’enquête ordonnée par le pape Martin IV pour préparer la canonisation de Louis IX ; car on ne l’aperçoit point parmi les trente -neuf témoins alors entendus, lui qui avait contemplé de plus prés que la plupart d’entre eux les actions et tes mœurs du saint roi.

Son livre accompagne partout celui de Geoffroy de Beaulieu. Ces deux opuscules, que Claude Ménard avait trouvés réunis dans un manuscrit, ont été publiés par lui en 1617, avec l’ouvrage de Joinville. François Du Chesne les a réimprimés en 1 64$ dans le tome V d’un Recueil d’historiens de France ; les Boltandistes les ont reproduits en 1 7^1, en y joignant des notes ; et nous en donnons une quatrième édition revue sur le manuscrit du roi.n" 1610. Guillaume de Chartres est bien loin d’avoir complété les récits de Geoffroy de Beaulieu. Il n’entre dans aucun détail sur les troubles qui éclatèrent durant la minorité de Louis IX ; il ne nomme pas même la reine Blanche. H n’entreprend point de décrire les mouvements militaires des croisés. Ce qu’il dit de la législation et de l’administration intérieure du royaume se réduit à des généralités, à quelques mots sur l’abolition du duel judiciaire, à une mention un p<îu*inoins succincte des lois rigoureuses portées contre les juifs. On n’apprafi de lui que des particularités relatives aux vertus religieuses de saint l.odîs, à ses pieux exercices, à ses observances dévotes et presque monastiques encore retrouverait-on plusieurs des récits de ce genre dans Geoffroy de Beaulieu lui-même, et plus au long dans le livre composé vers la fin du xm siècle par le confesseur de la reine Marguerite. Les Enseignements du saint roi à son fils Philippe et à sa fille Isabelle ne sont pas même indiqués par Guillaume, qui toutefois expose plusieurs autres circonstances de sa mort. t’ne notice de dix-sept miracles accomplis par son intercession en 1270 et 1271 1 remplit les trois dernières pages et demie de l’opuscule. Il faut distinguer de cette notice celle de vingt-quatre miracles pareils opérés dans la maison des frères prêcheurs d’Évreux cet écrit de trois pages, imprimé à la suite du livre de Guillaume, est daté de 129,5, et par conséquent ne saurait appartenir à un historien décédé vers 1 1 80. On n’en connaît point l’auteur c’est probablement quelque moine du couvent où ces prodiges ont eu des spectateurs. Guillaume a laissé des sermons qu’on n’a jamais jugé à propo* d’imprimer il n’est cité nulle part comme un prédicateur célèbre II n’est connu que par sa Vie de saint Louis, laquelle, à vrai dire, ne fournit presque rien de très-important à l’histoire de ce règne mémorable. III. Un a conservé un opuscule sur la vie de saint Louis, par un auteur qui ne s’est point nommé, et sur lequel on ne sait rien, sinon qu’il était moine à Saint-Denis. H n’en existe qu’une seule copie manuscrite jadis possédée par v Alexandre Petau, transportée depuis à la bibliothèque du Vatican. L’édition publiée par Fr. Du Chesne en i6£q était jusqu’à présent la seule ; nous en donnons une seconde, que nous tâchons de rendre plus correcte. Les Bollandistes n’ont point compris cette vie de saint Louis au nombre de cellçs quils ont recueillies ; ils en ont seulement fait mention et inséré quelques extraits dans leur commentaire. Du reste on ne peut s’attendre à trouver dans les douze pages de ce livre l’histoire d’un règne de quarante-quatre ans. Les chapitres les plus dignes de quelque attention sont lesjjremiers, qui traitent de l’éducation de Louis IX, de ses études, des instructions données paf lui à son fils, et les derniers, où il s’agit de sa mort et de sa canonisation. es titres des articles intermédiaires n’annoncent que, des récits hagiographiques.