Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 20.djvu/41

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somption a égaré quelques esprits et introduit de graves erreurs dans l’histoire et l’appréciation des anciennes écritures. V. Le livre du confesseur de la reine Marguerite a pour complément dans les deux manuscrits et dans l’édition de 1 76 1 la relation de soixante^cinq miracles opérés par l’intercession de saint Louis avec un chapitre final ^trfsa canonisation en 1 297 et sur sa fête-, célébrée, pour la première fois, ïe 2 5^oùt 1298. Il nous" a paru indispensable de réimprimer ces pieux récits ; presque tous, il est vrai, étrangers aux grands éénements du r siècle, mai» non à 1t

l’histoire de ses croyances et de ses habitudes vulgaires. Sans doute la sainteté de Louis IX pouvait sembler assez prouvée par le caractère éminemment religieux de ses penchants et de ses mœurs, par l’inaltérable éclat de toutes ses vertus privées et publiques ; mais on se persuadait que les jugements de Dieu devaient rester impénétrables tant qu’ils ne se manifestaient point par des signes surnaturels. Laissons donc au moyen âge le droit ife mêler à de légitimes hommages les élans d’une ardente foi, et de rendre ainsi de plus en. plus auguste la mémoire des saints personnages. Nous n’aurons à faire aucune observation sur ces soixante-cinq récits ; ils sont par leur nature même inaccessibles à la critique historique.

VI. Le plus célèbre des historiens de saiut Louis est Jean de Joinville, né ait mi’ siècle dans le château dont il porte le nom, et qu’un de ses aïeux, le chevalier Etienne, avait fondé au xi*. Moins de cent ans après cet Etienne, Geoffroi l’un de ses descendants, était sénéchal ou grand maitre de la maison des comtes de Champagne, office qui s’est perpétué dans la famille des .Joinville, et dont Jean s’est trouvé pourvu à la mort de son père Simon, en iv ! 33. SimOn, veuf d’une première femme, avait épousé Bèalrix, fille du comte de Bourgogne et mère de l’historien. La naissance de celui-ci nous semble trop retardée par ceux qui la fixent à l’an 1229 ou i2<8 ; Du Cange incliue à la placer en 1220 ; c’est trop l’avancer peut-être vxit ou 1223 serait la date la plus conciliable avec ce que nous savons des principales circonstances de la vie de ce personnage.

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II se montrait disposé à épouser la fille du comte de Bar-le-Duc, lorsque le (Ointe de Champagne, dont ce seigneur s’était déclaré l’ennemi, exigea la plus solennelle assurance/qu’un tel mariage ne se contracterait point. L acte •’ par lequel le sénéchal y renonça subsiste1, daté du 1" mai 13 3g ; et ce fut h probablement .en cette année même qu’il épousa, au mois de juillet, Alix de

  • ̃ (îrandprc, alliance qui avait été projetée dès ia3i.Il pouvait avoir quinze ou

seize ans en 1239 ; et, selon l’ancienne coutume de Troies b, les nobles de ̃’• Champagne atteignaient à quatorze ans la majorité féodale. Cependant il nous apprendra lui-méme qu’à l’assemblée de Saumur, où il assista en nAi, et à la journée de Taillebourg, où il ne combattit point, en -il*"i, il ne portait pas encore la cotte d’armes de chevalier, qui en effet ne se prenait qu’à vingt et un ans.

Mais, en 12 45, il venait d’aider le comte de Mâcon à repousser une agression des Allemands, quand il sengagea dans la croisade que le roi de France entreprenait. Comme il tenait ses fiefs du comte de Champagne, et non du