Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 20.djvu/57

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aucun manuscrit particulier do texte français c’est une partie des Chroniques de Saint-Déni» qui en tient lieu, puce Welle offre en effet nue traduction quelquefois littérale, plus souvent fibre, du texte latin. Guillaume de Nangis parait avoir été fan des rédacteurs de ces Chroniques, et Ton a droit de penser qu’il y a traduit hù-méme ce qu’il écrivait en langue latine. Le meilleur manuscrit des Chroniques de Saint-Denis est celui que possède la bibliothèque de Sainte-Geneviève ; mais fl finit à l’année 1270, en sorte que, pour la partie qui concerne Philippe m, on a besoin de recourir à d’autres copies, principalement à celles qui se. conservent à la Bibliothèque royale, numérotées, tune 35o ou S3o5-5-5, fautre 961 ou i£63. La première, que nous croyons la plus ancienne, et que nous avons brdinairement suivie, a jadis appartenu à Philippe Desportes, puis à l’abbaye de Saint-Geimain-des-Prés ; la seconde, qui est du fonds Colbert, nous a de temps en temps fourni des leçons plus sûres ou plus plausibles. Ainsi traduite, cette vie de Philippe le Hardi 8e lit à la suite de l’histoire de saint Louis par JoinvilLè, dans l’édition donnée par Capperonnier en 1761*. Nous ne réimprimons ce livre de Guillaume dans les deux langues, qu’après l’avoir revu sur les manuscrits, pour le latin sur celui de Petau, pour le français sur les deux que nous venons de désigner. Cet ouvrage, il faut favouer, n’est qu’un abrégé historique beaucoup trop sucçj[nct, souvent aride, quelquefois obscur. Il retrace néanmoins plusieurs événements plus ou moins mémorables l’arrivée de Charles d’Anjou à Tunis, la victoire remportée prés de cette ville par les Français sur les Sarrasins, la maladie qui désola les deux armées, le traité bon du entre le roi de Tunis et Philippe III la. mort de Thibauld, comte de Champagne, de la reine làabdle, de quelques autres grands personnages ; te transport des restes de Louis IX et leur sépulture à Saint-Denis la rébellion du comte de Foix, le couronnement «lu nouveau roi et de sa seconde épouse, Marie de Brabant ; la condamnation de Pierre de la Brosse, la révolte des Siciliens, mais sans récit des Vêpres siciliennes de ia8a ; les dernières entreprises militaires et la mort du roi de France.

L’auteur ne dit presque rien de l’administration intérieure du royaume durant ces quinze années, ni des actes législatifs auxquels le nom de Philippe III est attaché. Il en existait pourtant un assez grand nombre. Environ soixante ont été publiés, tant dans le recueil des Ordonnances1" et dans celui i des Anciennes lois françaises c qu’en diverses collections historiques. Les monuments manuscrits et authentiques de ce régne sont au nombre de 287 • aux Archives du royaume, savoir : 190 dans le Trésor des chartesd, et 97 dans deux des séries qui servent de supplément à cette ancienne collection. En réunissant tous ces articles manuscrits aux imprimés on aurait un total de 3/17, ou, en déduisant les doubles emplois, d’environ 3ao. Il est vrai que plus de q Go ne tiennent qu’à des affaires monastiques ou à des intérêts privés ; mais ou doit considérer comme historiques ceux où sont consignées les énormes faveurs dont jouissait et abusait Pierre de la Brosse il subsiste vingt-six articles de ce genre ; et un inventaire qui les accompagne indique un bien plus grand nombre de domaines, de droits, de privilèges octroyés au • chambellan chéri, en récompense de ses bons et agréables services. On voit, par les dates de ces bienfaits du roi, que le crédit du favori était parvenu à son plus haut terme en 127a ; qu’affaibli tant soit peu en 1273 et en 137/4, il n’a pas tardé à s’éteindre après le mariage de Philippe III et de Marie en 1275-, mais La Brosse devait être devenu l’un des plus opulents seigneurs du pays.

Pins de trente autres actes concernent l’administration de la justice, le