Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 20.djvu/67

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ïa«6-i328, et qui tient lieu d’une traduction française de ce que Guillaume et ses continuateurs ont écrit sur les règnes de Philippe le Bel, Louis le Hutin, Philippe le Long, et Charles IV. {

De tous les écrits authentiques de Guillaume de Nangis nous n’avons omis que les fables et les notions par trop vulgaires dont se compose la première partie de sa Chronique française, abrégée. On lui attribue néanmoins trois autres opuscules i° des fragments relatifs aux années 977 à 990 ; a° une Vie de Robert, fils de Saint-Louis et chef de la branche royale ^les Bourbons ; 3° un traité du sacre dei rois de France.

Ce dernier article n’est cité que par Duchesne, et d’après lui seul, dans la Bibliothèque historique de Lelong. Aucun exemplaire imprimé ni manuscrit n’en est désigné nulle part et nous soupçonnons qu’il ne s’agit que de quelque recueil des textes où Guiflaume de Nangis a parlé de cette cérémonie. La prétendue vie de Robert de Bourbon n’a été annoncée dans lés dictionnaires de Moréri et de Hoffmann, que parce que les rédacteurs ont fort mal compris la mention qu’avait faite Gérard-Jean Vossius de la vie de Philippe III, en ces termes Item, gesta. Philippi 111. fratris Robertis, etc.. Vossius qui, 4ansla ligne immédiatement précédente, a indiqué la vie de Louis IX, père 4e Philippe le Hardi ne nomme ici Robert que comme un autre fils du saint Jtbi, et point du tout comme le sujet d’un livre particulier de Guillaume de Nangis.

Quant aux fragments qui concernent l’avènement de Hugues Capet et la guerre que ce nouveau roi eût à soutenir contre le duc de Lorraine, nous les avons déjà écartés, il y a peu d’instants. comme apocryphes. Pierre Pithon les a imprimés pour la première fois en 1 588 André Du Chesne les a reproduits et les Bénédictins les ont insérés dans les tomes IX’ et Xb de notre col•̃̃ lection. Ce serait déjà pour nous une raison suffisante de ne pas les comprendre dans le vingtième ; mais la conjecture que ces éditeurs ont exprimée en les intitulant Ex chronico quod videtur esse Wilhelmi Nanyu, est trop peu plausible. Les pages dont il s’agit ne se retrouvant, ni dans la grande ni dans la petite Chronique de Guillaume il faudrait les supposer extraites d’une troisième dont il serait encore l’auteur. Or, il n’y a nulle apparence qu’il en ait composé plus de deux.

XIV. A la suite de ces historiens nous réservons une place aux douze derniers chapitres du livre de Guillaume de Puy-Laurent sur la guerre des Albi-. geois. Ce que nous avons dit de la vie de cet écrivain dans notre tome XIX < ne consiste qu’en un petit nombre de lignes qu’il doit nous suffire de reproduire ici. Son surnom autorise à croire qu’il était né à Puy-Laureni, chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Lavaur, au département du Tarn dont Alby est le chef-lieu. Il a été chapelain de Raimond VII, comte de Toulouse, qui a commencé à porter ce titre en naa, et qui est mort en 1^9. Ainsi l’on a droit de supposer qu’entre ces deux dates Guillaume parvenait à l’âge de vingt-cinq a trente ans, et par conséquent de rapporter sa naissance a 1 une des quinte ou’vingt premières années du xm« siècle. Il n’a cessé de vivre qu après 127a, puisqu’il a conduit jusque là ses récits historiques. »*• Notre dix-neuvième tome- n’en contient que la première partie, qui Unit avec l’année 1^9. Elle aurait dû s’arrêter à la mort de Louis VIII, en 1 :1*0 ; mais il a fallu la prolonger de trois ans pour ne pas interrompre trop brusement des narrations commencées. Les douze chapitres de 1 autre partie ~<,L ü’M ’& "bI

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•p.81,8.

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