Page:Bouquet - Recueil des Historiens des Gaules et de la France, 3.djvu/8

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MMFATW* M Toœ. I. PH 83. aij leurs fils étoient distingués par leurs cheveux des autres Francs et je crois que. d’abord qnv i ôtoit à un Prince cette, marque de distinction, il.étoit déchu du droit de succeder à la couronne. II. est bien vrai que pour l’ordinaire le Prince à qui l’on coupoit les cheveux étoit ordonné ou Clerc ou Diacre, ou Prêtre et même qu’on le releguoit souvent dans un Monastere. Mais je suis persuadé que l’inhabilité à succeder ne venoit que de l’incision des cheveux (qu’on me permette ce terme), et que l’ordination et la rélégation dans un Monastere n’étoient qu’une suite de cette incision. En effet Thierri III qupiqu’enfermé dans un Monastere fut retabli sur le thrône après quje son frère Childeric eut été tué il ne fallut pour cela que laisser croitre ses cheveux. Il recouvra dit le Moine Milon dans la vié ; de S. Aiaand la dignité royale qu’il avoit perdue en perdant ses cheveux. Clovis «£ au rapport de Gregoire de Tours 1. 5L C. il. aiant pris le Roi C’araric et son fils, leur fit couper les cheveux et commanda qu’on ordonnât Cararùt Prêtre et son fils Diacre. Comme Cararic se plai€, noi de sore sort e~t pleurant on d ~~ue son fils tint ce discours Les feuilles o*t fâ corcpPes dans un bois verd, elles ne se sec/ient pas tout-à-fait mais elles pousseront et croitront bien vite. Que Dieu veuille que celui qui est auteur de notre situation, périsse aussi vite. Ce discours étant vécu wx oreilles de Clovis ; c’est-à-dire aiant appris qu’ils menaçaient de laisser croitre leurs cheveux et de le tuer il leur fit trancher la tête. La chevelew-e étoit donc une marque de la royauté et quand il s’agissoit de déposer un Roi e on commençoit par lui couper les cheveux <p»nd on vouloit em^< her un Prince de succeder à la couronne on lui faisoit la même cérérqdpie. Couper les cheveux dit le P. Daniel, à un fils de Roi de franc* sous la que filios ah aliis Francis capillitio distinctos fuisse alque existimo PjgHcipem hoc distincùonis nota prwatum timul jure in regnum sœcedendi spoiiatum esse. Verum quidem est ïrincipem., cui crûtes incideèaptur pUrumquer vel Clerkum txl Diaconum vel Presbyterum ordination atque etiam ssepe in MonasWium relegatum fuisse : sed pro certo habeo eum sola capillorum incisione ad succedendum irihabilem redditum ordinationem verb atque in Monasterium rr légat ionem hujus duntaxat ineisionis consecutionem fuisse. Et certè Theodericus licèt in Monasterio inclusus fratre suo Childerico interfecto, in regnum restitutus est. Quod ut fieret expepÇandum tantiun fuit durn csesaries crevisset. Hégalem inquit Milo Monachu* in Vka S. Amandi quam imper tonsoratus amiserat recepit dignitatenf. CJhlôdovechus teste Gç/eg. Turon. l. 2. c. 41. Çhararicum Regem cepit cum lilio, vinctosque to tondit et Chararicum quidem Presbyterum tilium verô Diaconein ordinari jubet. Clinique Chararicus de humilitate »sua conquereretur«  et fleret filius ejus dixisse fertur In viridi inquit ligno hae frondes succisae sunt nec onmino arescunt sed velociter emergent, ut crescere queant utiiiam. tam velociter qui Uaec fecit intereat Quod verbum sonuit in aures Chlodovechi, quôd scilicet minarentur sibi caesariem ad crescendum laxare, ipsumque interficere at ille jussit eos pafiter capite plecti. Cxsaries igiiXF tggium erat insigne et qua/i<to ftejc erat de solio deturbandus tune primùm ei crines abscinde-

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