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je dirai seulement que les danseuses de deuxième et troisième classes sont appelées à chaque instant dans les parties de plaisir des yang-banes.

Un des sports favoris des aristocrates est le tir à l’arc, où ils montrent beaucoup d’adresse. À cent ou cent cinquante mètres de distance, dans une cible d’un demi-mètre carré de surface, ils plantent presque toutes leurs flèches.

Aux sports d’hiver, glissades, boules et bonshommes de neige, il faut ajouter le jeu affectionné des grands et des petits : le cerf-volant. Les jours de vent, on peut voir des quantités de cerfs-volants planer au-dessus de Seoul. Ils sont de forme carrée, sans queue, et s’élèvent et s’abaissent dans les airs. Le jeu consiste surtout à scier ou à couper la corde du cerf-volant de son voisin, et les badauds assistent des heures entières à ce spectacle enfantin. L’escarpolette est également un divertissement national.

Les échecs sont très répandus parmi les Coréens qui sont, paraît-il, fort joueurs. Ils sont aussi amateurs de dominos. Les cartes font fureur dans les casernes où elles occupent les loisirs des troupiers.

Pour terminer cette énumération des principaux jeux et divertissements en usage dans la péninsule, je citerai une des plus grandes fêtes, celle de l’anniversaire de la soixante et unième année. En outre que chaque année la date de la naissance est célébrée par tous, celle-ci est une réjouissance pour les pauvres comme pour les riches.

« Le Hoane Kap est l’anniversaire de la soixante et unième année[1].

  1. Père Dallet, Introduction à l’histoire de l’Église de Corée.