Page:Bourdaret - En Corée.djvu/306

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l’ouest, sur laquelle passe la muraille ; c’est la colline du Tigre-Blanc (Hine-houng-sane). Elle est semée de bouquets de pins et de petits temples emmurés qui rompent la monotonie et l’aridité de ses croupes granitiques, aux arêtes dentelées et contournées se détachant nettement sur le ciel bleu.

Voici la porcelainerie, entourée d’habitations de nobles, avec leurs toitures de tuiles grises ; c’est un bâtiment tout neuf, mais qui n’a pas encore vu le feu… de ses fours. On traverse là tout un quartier d’habitations princières, de demeures aux souvenirs historiques, gardées par une foule de dignitaires et d’eunuques.

J’arrive à l’ancienne ferme impériale, transformée en jardin public, abandonné tout à coup, en plein travail d’installation, parce que l’aiguille de la boussole des géomanciens — dorée, sans doute — se tournait obstinément du côté « défavorable ».

Le chemin grimpe maintenant à travers les rochers jusqu’à Ha porte du Nord-Ouest (Tchang-houi-moun) d’où l’on a encore une très jolie vue sur Seoul.

De l’autre côté du col le chemin dévale dans une gorge étroite, qui porte le nom de quartier des Nuages-Blancs, parce que ceux-ci s’y amoncellent et s’accrochent aux dentelures de ses collines.

Elle pourrait s’appeler aussi bien « vallée des Pommiers », car, en automne, depuis le village situé à sa base jusqu’aux pentes du Pouk-hane, tout est rouge de pommiers chargés de fruits.

J’atteins rapidement le ravin qui descend du Pouk-hane, et à travers la vallée du Bouddha-Blanc et celle des Muguets, vient déboucher dans la plaine du Hane, près du village de Hian-houa-tchine. Sauf