Page:Bourdaret - En Corée.djvu/355

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maisons sont construites en boue et couvertes d’ardoises. Il n’offre rien de remarquable, si ce n’est sa situation pittoresque au bord d’une rivière, et quelques vieux pagodons qui renferment des stèles de personnages plus ou moins illustres.

Après ce bourg, la région semble plus peuplée ; de nombreux hameaux sont cachés derrière les plis des collines voisines.

À part quelques coins de vallées, toutes roses de pêchers en fleurs, la journée s’écoule monotone à circuler sur des plateaux unis, bien cultivés. La route heureusement est assez bonne, malgré les dénivellations, et nous avançons rapidement. J’apprends qu’il y a dans la région des dolmens, et cette nouvelle vient faire diversion à la monotonie du paysage et de mes pensées. Depuis Seoul, j’ai demandé peut-être cent fois aux paysans s’ils connaissaient des koindols (dolmens) dans la région. Tous répondaient moulla (je ne sais pas.) Aujourd’hui, un brave homme me répond isso (il y en a) et m’indiqué à peu près la localité où ils se trouvent. J’aurai tout à l’heure, à l’étape, des renseignements plus complets.

Vers dix heures, nous laissons à notre gauche, sur un mamelon isolé qui commande la plaine, une forteresse en ruine, celle de Ko-gol-sane-son, autre témoin d’une époque guerrière disparue.

À onze heures, nous sommes au grand bourg de Pong-sane, à l’entrée du défilé qui suivra la route, maintenant, dans la direction du nord.

Cette localité importante n’est pas entourée de murailles. Les maisons sont construites en pierres. Dans la partie élevée de la ville, le yamen du gouverneur et quelques casernes dressent leurs vieux murs ébranlés. Au nord, une chaîne de collines im-