Aller au contenu

Page:Bourdic-Viot - Éloge de Montaigne, 1800.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
95
DE MONTAIGNE

suis expert, me donne à mon ami plus que je ne le tire à moi ; je n’aime pas mieux lui faire du bien qu’à moi, mais encore qu’il s’en fasse qu’à moi. Monsieur de la Boétie et moi ne nous réservions rien qui nous fût propre, ni qui fût ou sien ou mien ; nous nous cherchions avant de nous être vus, et par les rapports que nous oyons l’un de l’autre, qui faisoient en notre affection plus d’efforts que ne porte la raison des rapports ; nous