Page:Bourdic-Viot - Éloge de Montaigne, 1800.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
80
ÉLOGE

il essuyoit les pleurs des malheureux ; il sentoit le contrecoup de leurs maux. Il est beaucoup d’hommes assez sensibles pour être touchés du malheur d’autrui. Il en est peu qui en soient pénétrés ; avec un degré de sensibilité ordinaire, on plaint l’infortune, avec celle de Montaigne, on la soulage. Ce genre de commisération tient à l’énergie de l’ame, et non à la foiblesse des organes.

Ceux qui l’approchoient de plus près, ses domesti-