Page:Bourgeois - Pour la Société des Nations.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cette philosophie, Léon Bourgeois en a fait la raison d’être de sa vie. C’est d’elle que découle, en effet, toute son action au cours d’une carrière très remplie, notamment comme Président du conseil, comme ministre des Affaires étrangères, comme ministre du Travail, comme délégué de la France aux deux Conférences de La Haye, et comme Président d’un grand nombre d’œuvres sociales.

Cette idée éclaire sa personnalité et justifie sa tendance à résoudre les problèmes par des formules de conciliation et de bonté.

C’est elle enfin qui l’a guidé dans son triple effort pour améliorer les conditions d’existence des hommes dans la Famille, dans la Nation et dans « La Société des Nations. »

Au sein de la Famille, le fait de la solidarité est d’une évidence facile à saisir. La maladie de l’un ne met-elle pas en danger la santé des autres ? Les membres de la famille sont comme les cellules d’un être vivant : l’équilibre de chacune paraît nécessaire à l’équilibre de l’ensemble. Léon Bourgeois se préoccupe donc d’abord d’organiser la solidarité familiale par des institutions de prévoyance, de mutualité, par des œuvres de protection de l’enfant telles que la « Maison maternelle, » le patronage des enfants anormaux, etc.

Ce qui est vrai pour la famille l’est pour la Nation. Ses membres sont également solidaires. Les épidémies des quartiers pauvres