Page:Bourget - L’Écuyere, 1921.djvu/56

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pensa qu’elle avait son cheval en pension là, et il attendit qu’elle sortît, en allant et venant au milieu des embarras de la rue de Longchamp, les yeux sans cesse fixés sur l’entrée de la rue de Pomereu. Cinq minutes, dix minutes, vingt minutes s’écoulèrent ainsi. La jeune fille ne reparaissait pas.

— « Elle se sera défiée, » se dit-il, « et défilée… Elle aura fait venir une voiture et sera partie par l’autre extrémité, celle qui donne sur la rue Mérimée… » Il venait de constater cette particularité. « N’importe. J’ai mon point de repère, maintenant… Avec un louis, un des garçons de l’écurie Campbell me donnera tous les tuyaux… Pour l’instant, allons nous faire panser la main. Elle commence à me faire très mal et mon poignet a enflé… Cette petite Anglaise est très jolie. Tout de même, je n’aimerais pas beaucoup à devenir manchot, fût-ce pour ses beaux yeux !… »