Page:Bourget - Laurence Albani, Plon-Nourrit.djvu/25

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Mais nous avions tant de charges ! Grand’mère vivait encore, tu venais d’être malade, i l y avait eu cette mévente des vins plusieurs années de suite… Que Laurence ait pris d’autres habitudes, c’est trop naturel. Où tu es injuste, c’est quand tu as l’air de croire qu’elle a changé pour nous. La preuve ? Après la mort de sa dame, où est-elle venue aussitôt ? À la maison. Elle pouvait si bien chercher une place de demoiselle de compagnie en Angleterre où elle aurait gagné gros… Tu lui en veux de ses toilettes ? Elle ne s’en est pas fait faire une. Elle porte celles que lady Agnès lui avait données et qu’elle arrange elle-même. Tu le sais bien… »

– « Ce que je sais bien, c’est qu’autrefois, il n’y avait pas si longtemps, elle travaillait la terre, de ses bras, comme toi, pour toi, comme maman, comme Marie-Louise, et que maintenant… »

– « Maintenant, avec ces boîtes que lady Agnès