Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/54

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Mais elle restait. Je me mis à l’observer ; ses lèvres tremblaient, et son regard se perdait dans le vide.

— Qu’as-tu donc, Louise ?

— Je ne sais pas ! murmura-t-elle.

— Es-tu malade ? allons, parle !

Elle me fit signe que non.

— Et ton mari, ajoutai-je mystérieusement, que va-t-il dire ?

— Oh ! rien du tout ; d’ailleurs, que lui importe ?

— Comment ?

— Tu sais bien qu’il me hait !

Je tressaillis à cette réponse imprévue et brutale :