Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/72

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tante, me disais-je, ma poupée lui plaisait, et elle s’est fâchée presque aussitôt ? J’irai et je lui demanderai. » J’avais assez de malice pour flairer un mystère, et je ne fis part de mes observations à personne.

Quand je retournai près de ma vieille tante, je ne pris pas ma poupée, elle n’eut pas l’air de s’en apercevoir, et nous jouions depuis quelques minutes, lorsque je lui dis :

— Tante, pourquoi vous êtes-vous fâchée l’autre jour ?

— Je ne me suis pas fâchée, mon enfant, répondit-elle.