Page:Bourget - Pauvre petite !, 1887.djvu/92

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maudit, moi ; oui, vois-tu, quand on sait qu’on est coupable, et qu’on n’a pas le courage de changer, on souffre à en mourir et on souhaite la mort, car elle est préférable à cette souffrance.

Et comme je répliquais :

— Non. Il est préférable de revenir à la voie droite.

— Je ne puis pas, répondait-elle, je me sens lâche, mais pas assez, pourtant, pour ne pas en finir avec la vie. Il me serait doux de penser, qu’après lui avoir sacrifié repos, honneur, famille, tout ce qui vit en moi, ce serait ma vie