Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/215

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avez promis, » répondit-elle impérieusement, et, suppliante : « Au nom de notre ami mort, répétez-moi que vous tiendrez votre promesse… Il faut que cette situation finisse et que jamais, jamais mon fils ne puisse approcher miss Cobay quand nous serons partis. Il le faut. Et parler moi-même, c’est trop affreux. » — « Hé bien ! « repris-je, attendri après une seconde d’hésitation par cette plainte, " accordez-moi seulement vingt-quatre heures. En premier lieu, je dois avoir fait la connaissance du général Cobay. Je ne peux pourtant pas l’aborder et que mon premier mot ait l’air d’une abominable dénonciation. Vous-même, je désire que vous ayez causé avec votre fils et que vous soyez bien sûre du danger… "

Nous étions arrivés à la porte du jardin de l’hôtel, comme je prenais ce nouvel engagement, atténué du moins par cette condition de sursis. Blanche, qui s’était arrêtée l’oreille tendue, me fit du doigt signe de me taire. Elle poussa la porte qui donnait dans l’enclos. Je la suivis sans plus essayer de lui parler. A peine cette porte franchie, elle se jeta à droite, dans l’