Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/29

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volontiers ses aînés un peu « raseurs ». Respectons son style. — « J’en conclus, » reprit Casal, « que, réfléchi comme il est, il sait à quoi s’en tenir comme vous et moi sur la naissance de Béatrice ; qu’avec son orgueil l’existence de cette fille et la présence de San Giobbe dans sa maison lui sont insupportables ; que, pour des raisons diverses : les tiennes, Machault ; la vôtre, Desforges ; un peu de la vôtre, Crucé, en se disant que le monde l’excuserait comme vous l’excusez, La Bratesche, il a différé sa vengeance ; mais, ou je ne m’y connais pas en hommes, ou cette vengeance viendra. Il prépare un report d’un genre particulier, voilà tout… » — « C’est de l’excellent Ambigu, » votre histoire, mon cher Casal, " fit Desforges, qui hochait la tête. « En attendant, Nortier a justifié les adages de nos braves aïeux sur le cocquaige, car il a eu toutes les chances, jusques et y compris celle que San Giobbe ait la meilleure influence sur Mme Nortier. Elle était coquette, vous vous le rappelez, et elle serait devenue Dieu ou plutôt le Diable sait quoi, si elle n’avait pas rencontré Antonio. Il est positif