la campagne… Vous ne vous souciez plus d’être enterré chez nous, vous n’êtes pas fâché de rentrer dans votre argent avec du bénéfice… C’est bien légitime, n’est-ce pas ? » Michel Gontier sembla hésiter une seconde, puis d’une voix où passait un tremblement : — « Est-ce que vous vous rappelez si un M. Jules Bérion n’a pas acheté un terrain dans ces conditions-là, depuis que vous êtes ici ? » — « Jules Bérion ? » fit le gardien, cherchant dans sa mémoire. Et il répéta : « Jules Bérion ?… Attendez… Parfaitement… Un grand, brun, très maigre… Ah ! Monsieur, il avait l’air bien malade quand il est venu !… Je me souviens maintenant. C’est même moi qui lui ai conseillé la place qu’il a choisie. Il n’a pas tardé à y être mis… Il y a des mourants qui ont de ces idées. Nous en voyons qui veulent tout avoir arrangé eux-mêmes. Ils ont raison. Ça épargne tant de tracas à ceux qui restent ! M. Bérion a eu son terrain pour pas trop cher. Une vraie occasion, avec le monument tout fait. C’était une dame russe qui se l’était construit, et puis elle s’en est dégoûtée… Voulez-vous