Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/292

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c’est tous du monde comme il faut… Tous des gens bien… Il y en a de mes collègues qui disent qu’il est trop petit. Et moi, je dis : c’est sa chance, comme qui dirait son chic… Et d’abord, on n’y donne plus de concessions, ou quasi plus… Ceux qui en ont et qui ne peuvent pas les employer font de bonnes affaires à les revendre, je vous le promets… Ça se comprend. Quand on aime ses défunts, on a du plaisir à savoir qu’ils sont bien en paix et à les tenir là, tout près de chez soi. Aussi, monsieur, » et il eut un rire discret, « vous me croirez si vous voulez, nous refusons du monde tous les jours… » — « Alors, » demanda Michel, que la seconde partie de cet étrange boniment avait fait légèrement tressaillir, « il y a eu beaucoup de ventes de concessions, ces dernières années ? » — « Hé ! pas mal, » répondit le gardien. « J’ai vu des deux mètres de terrain qui avaient été payés mille francs être revendus des deux mille cinq cents et des trois mille… Une supposition. Vous avez fait faire un caveau ici, et puis vous quittez Paris, vous allez vous établir à