Page:Bourget - Un homme d’affaires - Dualité - Un Réveillon - L’outragé, Plon, 1900.djvu/76

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas officielle, mais très, très officieuse. Mon oncle La Tour-Enguerrand, que j’ai vu ce matin, et avec qui nous parlions de cette bête justement, me disait : « Avec cette écurie-là, pourquoi M. Nortier ne se présente-t-il pas au Jockey ? Sa place y est toute marquée. Il nous manque… » et, côté des rayons Rœntgen : " Nortier manquant au Jockey ! C’est un peu gras tout de même… Et que dirait mon oncle ? Bah ! Il n’en saura rien… Quant à toi, vieux voleur, si tu n’es pas content de ton futur gendre, tu es difficile. On y met des formes… » — « Oui, » répondait Nortier, avec le flegme d’un joueur qui vient de regarder ses cartes au baccara, de voir qu’il avait neuf, et qui s’amuse à attendre avant d’accuser le coup : « plusieurs personnes m’ont déjà tâté dans ce sens. J’ai toujours remis de me décider. Je fais partie de tant de cercles !… Mais, venant du prince, l’affaire prend une autre tournure… " — « Il a du doigté, ce garçon, » pensait-il, ça marchera entre nous… Continuons à mettre les choses au vrai point. Donnant, donnant, mais faisons bien sentir que, dans le marché, c’est nous qui apportons le gros paquet… » et, tout haut : — « Il