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SOUS LA TERREUR

déchaînée sur le pays serait sans pitié et qu’elle pouvait me frapper aussi, moi et les miens. Mais en 91 j’avais rencontré Mlle  de Miossens. J’en étais devenu amoureux et je n’étais pas parti. Henriette n’avait plus son père. Elle habitait avec une mère malade un petit château pas très éloigné du mien. Je m’étais tout de suite considéré comme le protecteur de ces dames. D’ailleurs, ni elles ni moi n’avions été encore menacés. J’avais demandé la main d’Henriette, nous nous étions fiancés, puis mariés. Ces événements nous avaient menés, de semaine en semaine, jusqu’à ce terrible mois de janvier où le procès et l’exécution du Roi inaugurèrent