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SOUS LA TERREUR

mâchoire contractée. Elle eut la force de prendre ma main, qu’elle mit sur sa poitrine. Je sentais aux pulsations de son cœur, comme à la chaleur de ses doigts, que la fièvre la brûlait. Ma présence pourtant lui fit du bien. Les secousses dont ses membres étaient agités s’arrêtèrent pour quelques instants. Elle respira plus régulièrement, et elle se retourna vers le mur, comme si elle allait essayer de dormir. Après dix minutes de ce faux sommeil, de nouveaux phénomènes se manifestèrent qui ne pouvaient plus laisser cette espérance d’une attente jusqu’au lendemain. Les convulsions reprenaient plus violentes. Elles se calmèrent