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UNE NUIT DE NOËL

encore, pour revenir plus fortes chaque fois. La bonne Bouveron allait et venait entre sa cuisine et la chambre, me proposant tour à tour tous les remèdes que lui suggérait son expérience de commère de village. Son épouvante augmentait la mienne, à cause d’un très petit détail mais trop significatif : évidemment elle croyait que ma femme allait mourir, et elle continuait à ne pas même prononcer le nom de Raillard. C’était donc que, le connaissant, elle considérait comme inutile un appel à la pitié du révolutionnaire. Que pouvait-il arriver pourtant si je m’adressais à lui ? Qu’il me fit arrêter sur-le-champ comme suspect, que