Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/226

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ſemble ? Quelle probabilité que cela puiſſe exiſter encore ! Connois-moi mieux, & ne me fais point le tort de me juger d’après toi.

Quoi que j’aye pu faire, il ne m’a pas été poſſible de rencontrer Miſs Roſe-Tree, je ne la crois même plus à Londres. Quelle que ſoit ſa beauté, je ne m’en embarraſſe guère. On ne peut regretter un bien qu’on ne connoît pas : & puis je renonce à ces Filles de qualité. N’a-t-on pas voulu me faire épouſer cette même Fanny Ridge, ſous un prétexte aſſez ſpécieux. Heureuſement la petite Commère avoit trouvé mon Valet-de-chambre à ſon gré : un tête à tête avec ce Garçon, où je l’ai ſurpriſe, m’a ſauvé d’une méchante affaire : car il doit bientôt naître un témoin qui auroit furieuſement dépoſé contre moi. Je ne veux plus de plaiſirs ſi dangereux. Je ne te parlerai pas de mes nouvelles conquêtes ; il me faudroit écrire pendant ſix heures, & je ſuis obligé de terminer ici ma Lettre. Un rendez-vous, un bonheur annoncé, promis…… tu m’entends… Adieu, mon cher. Je t’attends avec bien de l’impatience.

Augustin Buckingham.

De Londres, ce … 17