Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/271

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ton Maître ? Sa réponſe fut conforme à mes déſirs, je l’avois jugé de même. — Eh bien ! va chercher des chevaux de poſte que tu feras mettre à ma chaiſe, dans deux heures je ſerai de retour, & nous partirons tout de ſuite. Je me rends chez le Banquier de mon Père ; après quelques difficultés, il m’avance deux cents Guinées. Je rentre ; mes ordres étoient remplis, je fais mettre ce précieux paquet dans le carroſſe, je monte avec Liquorice, & nous partons pour Wells, petite Ville à ſix milles de the Litthe-Hill. Dès le même ſoir je quitte l’Auberge, en recommandant à l’Hôte d’avoir ſoin de ma chaiſe. Suivi de mon Valet & du paquet, nous cheminons vers the Litthe-Hill ; à moitié chemin nous changeons nos habits pour en prendre d’analogues au perſonnage que nous allions jouer, nous faiſons un paquet des nôtres que nous cachons ſous les feuillages épais d’un buiſſon, & nous nous rendons à ***, village à deux milles de the Litthe-Hill. Liquorice, toujours mon conducteur, me mène à une Auberge qui étoit en face de la maiſon de Monſieur Wilton, on nous y loge comme deux pauvres Payſans ; ce commencement étoit rude, mais