Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/272

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l’amour ſoutenoit mon courage. Dès le matin nous nous rendons chez Monſieur Wilton ; le Fils nous ouvre la porte. — Ah ! vous voilà, dit-il à mon camarade (c’eſt l’expreſſion convenable du moment préſent) ; qui vous amène ſi matin ? — Ma foi, répondit celui-ci, je viens profiter des offres que vous avez eu la bonté de me faire ; j’y ai réfléchi, & tout conſidéré, j’aime encore mieux ſervir à la campagne qu’à la ville ; & ſi Monſieur Salked a encore beſoin de deux Valets, voilà mon Couſin qui eſt fort honnête Garçon, qui pourra remplir la deuxième place, & j’occuperai celle du Garçon qui s’eſt marié. — Vous arrivez à propos, reprit le jeune Wilton, car après-demain, il doit lui arriver deux bons ſujets ; mais ne vous inquiétez pas, vous aurez la préférence : entrez, nous déjeûnerons, & puis nous nous rendrons à the Litthe-Hill. Je vois d’ici, mon cher Auguſtin, ton étonnement : tu n’y es pas, écoute toujours avec attention. Monſieur Salked nous agréa ſans difficulté : cependant ſelon mes intentions, Liquorice (qui avoit pris le nom de Barthelomew, & qui m’avoit donné celui d’Henry) demanda qu’il lui fut permis de s’ab-