Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/274

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veaux Valets. — Comment, ce ſont eux… Moi, Monſieur, non, en vérité, je n’ai pas peur… mais je ſuis étonnée… Notre Maîtreſſe m’appelle, je penſe. — Et laiſſez-la appeler, reprit Monſieur Salked, vous ne pouvez faire deux ouvrages à la fois ; au ſurplus, Bartholomew & Henry me ſont recommandés par votre Couſin, & je les crois deux bons Garçons. — Par mon Couſin !… Je n’imaginois pas… Enfin cela m’étonne. — Je n’y vois rien cependant de bien ſurprenant ; le jeune Wilton a été dans les Villes des environs, il a fait connoiſſance avec ces Garçons ; voilà comme les choſes arrivent. — Oui, Miſs, dis-je alors avec timidité, c’eſt ainſi que les évènemens les plus ſinguliers ne proviennent ſouvent que d’une cauſe bien naturelle. Miſtreſs Salked entra en ce moment. — Allons donc, Peggi, venez m’aider à apporter le dîner ; vous êtes une muſarde, je vous attends depuis une demi-heure. Excuſez-moi, Miſtreſs, répondit-elle avec douceur, j’écoutois notre Maître. — J’écoutois notre Maître, belle raiſon ! il vaut mieux agir que d’écouter. — Ma Femme eſt un peu criarde, nous dit Monſieur Salked ; mais il ne faut pas y prendre