Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/278

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cette chambre. — Pouvez-vous me rendre un grand ſervice, j’ai cinquante guinées dans ma poche pour vous en récompenſer ; mais il faut me jurer un ſecret inviolable. — S’il s’agiſſoit d’une mauvaiſe action, vous pouvez garder votre argent & vous en aller ; dans le cas contraire, comptez ſur ma diſcrétion. — Je vais m’expliquer : mon Maître voudroit faire croire à ſa Famille qu’il eſt mort, & ſi vous voulez faire enterrer votre Garçon ſous le nom de mon Maître, les cinquante guinées ſont à vous. — Comment ſe nomme-t-il, votre Maître. — Conſentez-vous à ma propoſition. — Qui me dit que vous ſoyez effectivement envoyé par votre Maître ? — Voilà qui vous en aſſurera. Je lui montrai alors l’écrit que Mylord m’avoit donné avant de partir. — Je ne vois pas de mal à cela, j’y conſens ſi la choſe eſt poſſible ; mais comment en impoſer aux Voiſins, à ma Femme ? Ceci me parut effectivement embarraſſant. — Ne pouvez-vous envoyer votre Femme à la campagne pour quelques jours ? Quant aux Voiſins, ils ne ſauront pas ſi vous avez fait enterrer votre Garçon ſous le nom d’un autre. — Vous avez raiſon, revenez demain matin ; je n’eus garde d’y