Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/352

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compagnoit Émilie, m’a ſalué ; ſa Belle-fille a fait auſſi une révérence à Mylady Clarck, qui s’eſt empreſſée de me demander le nom de ces Dames qui venoient de la ſaluer. — C’eſt, répondit Clemency, ma Mère & ma Femme. — Elles me paroiſſent toutes deux bien jolies, & s’adreſſant à moi : Vous les connoiſſez, Mylord. — Il doit la connoître, Mylady ma Mère étoit l’Amie de la ſienne, & la beauté d’Émilie Ridge a fait aſſez de bruit pour… Ah ! c’eſt Miſs Ridge, dit ma Femme en l’interrompant, oui, j’en ai beaucoup entendu parler. Elle me fixa alors avec un air de colère incroyable. — Je n’ai point encore vu Alceſte, voulez-vous permettre, Mylord, que j’y prête quelqu’attention ? Clemency ſe retira & fut reprendre ſa place derrière ſa divine Épouſe. La mienne m’obſerva tout le temps du Spectacle, & de moment en moment elle répétoit ! ah, c’eſt Miſs Ridge, je ne la ſavois pas ſi près de moi. En rentrant elle me fit une ſcène affreuſe. — Homme faux, voilà donc la raiſon de ce voyage de France ; perfide, ne crois pas que je ſouffrirai tes tromperies atroces. J’ai eu beau lui repréſenter que c’étoit elle qui avoit voulu venir à Paris, il