Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/48

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Mylord…… oui vraiment, & beaucoup. — Cela n’eſt pas extraordinaire, c’eſt ſa Fille. — Comment dites-vous, Miſs ? — Eh oui, c’eſt ma Sœur. — Vous avez donc une Sœur ? — Sans doute ; puiſque mon Père a deux Filles. Alors elle me dit que Mylady ſa Mère avoit pour la plus jeune de ſes Filles une haine invincible, que dès l’âge le plus tendre, elle l’avoit miſe dans une Penſion qui n’étoit connue que d’elle ſeule ; que vainement Mylord avoit preſſé pluſieurs fois ſa Femme de lui dire où étoit Émilie, que jamais elle n’avoit voulu conſentir qu’il la viſitat. — Ma Mère eſt la maîtreſſe, ajouta-t-elle, & je trouve qu’elle a bien raiſon de ne pas aimer cette petite perſonne ; je l’ai reconnue à ſa reſſemblance avec Mylord, & je me ſuis ſouvenue d’avoir lu au bas d’une Lettre que Mylady venoit de recevoir, le nom de Miſtreſs Hemlock. Toutes ces conjectures raſſemblées forment une certitude. Nous arrivâmes en ce moment dans une allée détournée où Mylady étoit en grande conférence avec un Monſieur, dont la figure eſt, ſans contredit, la plus ridicule qu’on puiſſe jamais voir.

Au bout d’une heure, ma Couſine remonta