Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/47

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liteſſe exigeoit des réponſes, & l’on ſe leva pour ſortir avant que j’euſſe pu adreſſer un ſeul mot à la belle Élève de Madame Hemlock. Mais, mon cher William, ſon image s’eſt profondément gravée dans mon cœur. Après la viſite que Mylady Harris déſiroit faire, nous nous rendîmes à Raimbow, terre de Mylord Ridge, qui n’eſt qu’à ſix milles de Rocheſter. Mylady étoit au Jardin ; nous fûmes la joindre. Mylord donnoit le bras à ma Couſine, & j’avois celui de Fanny. — Je ne conçois pas dit-elle, comment Mylady Harris peut trouver jolie la jeune perſonne que nous avons vue à cette Penſion : elle n’eſt point mal, mais ce n’eſt pas une de ces figures qui frappent. Craignant de laiſſer deviner l’impreſſion qu’elle m’avoit faite, je ne répondis rien. Fanny continua : — Vous ne devineriez jamais, Mylord, quelle eſt cette fille. — Je penſe, dis-je, que vous n’en êtes pas plus inſtruite. — Eh bien ! vous penſez mal. — N’eſt-ce pas la première fois que vous la voyez ? — Je ne me rappelle pas de l’avoir jamais vue avant aujourd’hui, & pourtant je ſais qui elle eſt, & je ſuis ſûre de ne pas m’être trompée. Ne trouvez-vous pas qu’elle reſſemble à mon Père ? — Ah !