Page:Bournon - Anna Rose-Tree.djvu/98

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trouver ſa Mère qui partit auſſi-tôt au grand galop de ſix chevaux qui l’attendoient à la porte. Voilà, Mylord, tout ce que je puis vous dire. — Je vais, lui dis-je, m’informer plus amplement. Je revins chez moi, je me fis préparer des chevaux, & ſuivi d’un ſeul Valet, je vole à Raimbow : Juge de ma ſurpriſe en apprenant qu’il n’y avoit plus perſonne. — Mylord & Miſs Fanny ſont partis hier, & Mylady aujourd’hui de grand matin, me dit une eſpèce de Concierge, & à mes autres queſtions pour toute réponſe. — Je n’en ſais rien, Mylord. De retour à Rocheſter, je racontai à Lady Harris le départ inopiné de toute la Famille Ridge ; elle en fut très-affligée. — Si vous n’étiez pas malade, lui dis-je, je volerois à Londres. — J’exige que vous exécutiez cette ſage réſolution. Je me porte mieux & peut-être vous ſuivrai-je avant peu. — Vous m’excuſerez donc ſi je vous laiſſe. — Je fais plus, je le veux ; partez, mon cher Charles, & ne ménagez aucune démarche pour découvrir où eſt la charmante Émilie ; paſſez avant chez Spittle. S’il eſt encore ici, nous n’aurons rien de bien affreux à redouter pour cette aimable Enfant. Pendant qu’on préparoit ma chaiſe,