Page:Bournon - Histoire d Eugenie Bedford - t1.pdf/64

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mez vous, mon enfant, votre pere n’a pas encore donné ſa parole ; il vouloit vous conſulter avant ; mais puiſque vous avez une ſi forte anthipatie pour James, il n’en ſera plus parlé. — Quoi ! ma tante, dit Eugenie avec timidité, c’eſt de James dont il eſt queſtion ? : — Sans doute. — Je croyois…,. Mais qu’allez-vous penſer de moi, ô ma chere tante ? Je reſuſois ce que je déſire le plus au monde, & je n’oſois eſpérer… Vous m’aviez parlé du fils de Milord Williams, & j’ai cru que c’étoit Auguſtin. — Ah ! Mijſ Bedford, vous vous aviſez donc d’aimer ſans l’aveu de vos parens ? Va, mon Eugenie, je te pardonne, ton choix eſt ton excuſe. Je puis doncaſſurer ton pere que tes déſirs l’ont conformes aux ſiens. — Oh ! oui, ma tante, ménagez ſeulementüna délicateſſe, Milord peut ignorer que… — que ton cœur s’étoit donné ſans ſa permiſſion. Laiſſe-moi faire je ne dirai que ce qu’il ſaudra dire.

D’après la réponſe de Milord Bedford, Milord Williams conduiſit ſon fils chez ſon beau-pere futur. James çut la liberté d’entretenir un inſtant la