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Page:Boursault - Théâtre, tome second, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/234

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Madame, pardonnez si j'ai cru que sa foi?

ELISABETH.

Voici le Duc. Euric, demeurez avec moi.
Ma vie aux mains d'un traître est trop mal assurée.


Scène III.


LE DUC DE NORFOLK, ELISABETH, EURIC, LANCASTRE, GARDES.

LE DUC DE NORFOLK.

Quoi ! Madame, si tard n'être pas retirée ? [535]
Pendant qu'un plein repos règne dans vos États ;
Vous qui le procurez, vous n'en jouissez pas !
Donnez quelque relâche aux soins qui vous dévorent.
Vous exposez des jours que l'univers adore.

ELISABETH.

L'intérêt de l'État m'impose cette loi. [540]
Je me dois toute à lui puisqu'il est tout à moi.
Quelque soin que je prenne, il est toujours des traîtres