Page:Boursault - Théâtre, tome second, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/263

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Sur la foi d'un respect qui ne me quittait pas,
J'adorais vos vertus, j'admirais vos appas :
Si j'eusse osé prévoir qu'ils pouvaient me surprendre,
En fuyant le péril j'aurais su m'en défendre ; [995]
Mais votre auguste rang, et mon cruel devoir
Semblaient me dispenses de craindre et de prévoir.
Je croyais être sûr en cherchant à vous plaire,
Que mon zèle tout seul m'obligeait à la faire :
Et j'ignorais, Madame, en prenant ce parti, [1000]
L'amour le plus puissant qu'on ait jamais senti.
Tout pur qu'est cet amour mes désirs ne prétendent?


Scène V.


KILLEGRE, MARIE STUARD, LE DUC DE NORFOLK.

KILLEGRE.

Les pairs sont assemblés, Seigneur, et vous attendent.
On me vient d'ordonner dans le même moment