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Page:Boursault - Théâtre, tome second, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/264

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De vous faire rentrer dans votre appartement, [1005]
Madame.

LE DUC DE NORFOLK.

Adieu, Madame. Une autre destinée
Termine de vos jours la course infortunée.
Quels que soient les tourments qui me sont préparés
Mes maux les plus cruels sont ceux que vous aurez,
Que la mort qui m'attend serait digne d'envie [1010]
Si le jour que je perds vous conservait la vie !
Mais du sort le plus rude éprouvant le courroux
Pour tout fruit de mes soins je meurs haï de vous.
Ne me condamnez pas au plus grand des supplices :
Vos vertus de mon crime ont été les complices : [1015]
En vain à mon respect je m'étais confié ;
Séduit pas leur pouvoir je me suis oublié.
Peut-être que la reine après mon sort funeste
De vos jours précieux épargnera le reste.
Puisse le juste ciel en finissant les miens [1020]
Vous affranchir de maux et vous combler des miens.

MARIE STUARD.

Puisse du juste ciel la sagesse profonde