Page:Boursault - Théâtre, tome troisième, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/191

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NANNETTE.

Ces messieurs sont d’un rang…

Mad. BRICE.

Ces messieurs sont d’un rang…Vous, taisez-vous, Guimbarde.
Il vous appartient bien de dire vos raisons,
Et de mettre le nez dans ce que nous disons.
Qui demande un avis aussi sot que le vôtre ?

Mons. BRICE.

Eh ! de grace, ma mere, abstenez-vous…

Mad. BRICE.

Eh ! de grace, ma mere, abstenez-vous…A l’autre,
Qui pour être Boucher ayant trop peu d’esprit,
Voulut être Avocat pour nous faire dépit ;
Et de qui chaque jour la principale affaire
Est d’endosser sa housse, écouter, & se taire.
Faites-moi le plaisir de me laisser en paix :
On vous y laisse bien tous les jours au Palais.

BABET.

Ciel ! que les vieilles gens ont un esprit revêche !

Mad. BRICE.

Entendez-vous jaser la petite Pimbêche ?
Voyez : Ne faut-il pas qu’elle s’en mêle aussi ?
Les vieilles gens ! La masque, oser parler ainsi !
Je t’apprendrai, friponne, à me morguer en face.
Vieille !