Page:Boursault - Théâtre, tome troisième, Compagnie des Libraires, 1746.djvu/474

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» Vous qui paroissez être homme ferme, esprit fort,
» Parce que d’un peu loin vous croyez voir la mort,
» Si par quelque accident, maladie ou blessure,
» Dans une heure au plus tard votre mort étoit sûre,
» Penseriez-vous des Dieux ce que vous en pensez ?
» Et pour n’y croire pas seriez-vous ferme assez ?
» Parlez de bonne foi, sur le fait que je pose.

IPHICRATE.

» Si je devois mourir dans une heure ?

ESOPE.

Si je devois mourir dans une heure ? » Oui.

IPHICRATE.

Si je devois mourir dans une heure ? Oui.» La chose
» Est un peu délicate & je ne sçai pas bien…

ESOPE.

» Croiriez-vous quelque chose, ou ne croiriez-vous rien ?
» Vous, & tous vos pareils, qui semblez intrépides,
» A l’aspect de la mort vous êtes si timides,