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Narbonne, et Clarin, évêque de Carcassonne, pour régler un différend entre Bernard, évêque de Béziers, et Adam de Milli, vice-gérant du roi dans la province, en 1230. Il fut convenu que le château de Cervian, ainsi que les autres châteaux qui avaient été confisqués pour fait d’hérésie, demeureraient au roi ; que le château de Cazouls et les autres domaines rendus à l’évêque par Amaury demeureraient à l’évêque de Béziers. Dès lors, Estève cesse de compter parmi les seigneurs de Cervian. Sa famille se confond avec les familles du pays sans exercer d’autorité. Cependant, nous trouvons, en 1372, Mathieu d’Estève, administrateur de l’hôpital, gubernator. Les chefs de la famille se retirèrent à Escoussens, dans le pays d’Albigeois, dans un fief qui avait appartenu à Roger de Béziers. Ils réussirent à se faire oublier en ce pays écarté. En 1539, nous retrouvons à Escoussens Pierre d’Estève avec sa famille et sa descendance à Perpignan et à Servian :

Le mariage de Marie de Rivière avec Bertrand d’Estève avait été négocié par un capucin de Servian, heureux de ramener dans cette ville un de ses plus illustres descendants. Ce mariage fut célébré à Servian comme on peut le constater dans les minutes du notaire Bourhonet, actuellement chez M. Paul Latreille.

La famille d’Estève n’a plus quitté Servian. Nous la retrouvons en 1787. Le roi Louis XVI lui avait accordé le titre de chevalier de Saint-Louis et lui avait donné la Directe de Servian, qu’elle conserva jusqu’à la Révolution. Les armes d’Estève étaient : d’azur au cerf d’or, courant.