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cinq pour cent, faisant distraction du tiers de ladite rente qui est pour les réparations et les deux tiers restants seront mis et allivrés en compois conformément à la table suivante ;

A. La livre allivrante du compois sera de valeur intrinsèque de 482 livres de fonds.

2o Les maisons du lieu et faubourgs sont estimés 5 livres la canne ;

3o Les moulins à huile et à blé, selon l’arrêt de la Cour des aides ;

4o Les magasins, remises, écuries, etc, 3 livres ;

5o Les pattus, basse-cours, cazals, 2 livres ;

Les cros à fumier un demi-denier.

Des jardins il est fait 3 degrés.

Le bon estimé 350 livres est allivré 14 sols 7 deniers.

Le second de bon, 8 sols 4 deniers.

Le 3 faible, 6 sols.

Les olivettes ont 5 degrés variant de 6 sols à 1 sol.

Les champs 6 degrés.

Les vignes 6 degrés de 4 sols à 4 deniers.

Puis, on estime les propriétés soit selon leur rendement, leur valeur, leur emplacement. D’après l’examen des titres, en première valeur sont placés les muscats, puis les vignes rouges, puis les jardins, les olivettes, les champs, enfin les hermes.

Il s’agit ensuite d’écrire le Compois : Le 16 juin 1771 eut lieu l’adjudication. Le sieur Verbet, de Florensac, notaire et féodiste, se présenta et demanda, pour ce travail, 4.200 livres, il fournit ses titres et certificats contresignés du premier consul de Florensac.

Après lui, Géraud Revel de Cazouls, fit offre de faire le même travail pour 4.190 livres, il fut agréé. L’Assemblée lui vota 1.499 livres par voie d’hoirie quand il aurait fini l’arpentage, et le reste de la somme quand il remettrait le Compois. Il a signé cet immense travail : Revel aîné, arpenteur de Carcassonne.

Pour l’aider dans ce travail considérable, on lui adjoignit comme experts des terres et estimateurs Vivarel, et Peyriac.

« Les estimateurs tiendront compte des oliviers qui ont péri dans les hivers précédents, surtout en 1709. On ne comptera que les pieds qui ont produit du fruit et non des rejetons. On comptera pour une sétérée, 10 pieds d’oliviers bons et portant du fruit. L’olivette comprend 32 pieds réunis ou séparés ».

Le Compois nous renseigne aussi sur les habitants de Servian et sur leur position sociale.

D’abord sur la noblesse du pays.

Messire Thomas de Barrés, chevalier de Saint-Louis et capitaine des grenadiers. Il possédait en ville une maison, la métairie de Combas, du Mas de Bouran et de Cante-Aussel.