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Page:Bousquet - Iris et petite fumée, 1939.djvu/122

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et appuyer en pensée sur le petit cratère d’opium que l’aiguille laissait derrière elle en se retirant.


« C’est pour que vous m’aidiez à m’en affranchir », me dit-il alors, « que je vous mets dans la confidence de mon vice ». Et, comme je lui faisais part de mon incrédulité, il poursuivit par une espèce d’esprit de tricherie dont il était dupe tout le premier : « Je me désintoxique de jour en jour en fumant à la même heure des pipes de plus en plus petites. À peine si je m’accorde une fois en passant comme aujourd’hui, une ration supplémentaire. »