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chers frères, dans le cas où l’ennemi, poussant plus loin sa témérité, oserait entreprendre l’invasion du Bas-Canada ? Que n’aurait-il pas à craindre d’une armée qui, par son organisation et sa discipline, fait l’admiration des officiers les plus expérimentés ; d’un peuple entier brûlant du désir de se lever en masse, pour donner des preuves de sa fidélité et de son courage ; d’un commandant en chef dont l’activité infatigable fait le sujet continuel de vos conversations, dont la condescendance a gagné tous les cœurs, dont la sage expérience a prévu tous les dangers, dont l’impartialité fait comprendre à tous les sujets de Sa Majesté, dans ces provinces, qu’ils n’ont qu’un seul et même intérêt, celui de la défense commune ?

… « Guerriers, c’est à vous qu’il appartient de vous opposer comme un mur à l’approche des ennemis, et de déconcerter leurs mesures. Ils cesseront d’être formi-